La contraception au cours de ma vie
Aujourd’hui, je vais vous parler de contraception…et de beaucoup plus aussi ! Je ne suis pas la première à en parler et je ne serai pas la dernière…mais toutes les expériences sont bonnes à prendre non?
J’ai commencé à fréquenter mon premier amour relativement tôt, puisque nous avions 14 ans. Je vous rassure, les choses sérieuses ont débuté beaucoup plus tard puisque c’est à l’âge de 17 ans que j’ai pris la pilule pour la première fois. D’ailleurs, petite anecdote à ce sujet… Je vivais à l’époque avec mes grands parents paternels, plutôt strictes. Impossible donc de demander à ma grand mère la pilule… d’autant qu’elle ne voyait pas d’un très bon œil cette relation. C’est donc vers ma grand mère maternelle, beaucoup plus cool, que je me suis tournée pour cette demande. Il fallait que cela reste un secret, parce que sinon ça allait barder….Le soir en rentrant de chez ma mamy (grand mère maternelle) avec la fameuse, je déballe sur la table devant mémé et pépé les petits échantillons que j’avais récupérer à la pharmacie…en oubliant totalement que dans le sachet, il y avait aussi la boîte de pilule….Outch…. Grand moment de solitude…
Revenons dans le vif du sujet. Commencez la pilule si jeune me direz vous, c’est un peu n’importe quoi… et je suis assez d’accord avec le recul. Sauf qu’à part cela et le préservatif, y’avait pas beaucoup d’options. Le préservatif oui OK, mais quand on est dans l’apprentissage tous les deux, que c’est notre première expérience, c’est un peu compliqué. Bref, de toutes façons, j’avais décidé de prendre la pilule parce que c’était un peu ma porte d’entrée dans la vie d’adultes et je l’assumais.
Ma première vrai migraine, je l’ai eu quelques années plus tard, 3 ans pour être exacte, la veille du 1er janvier de l’an 2000.(ça ne s’oublie pas) Difficile de voir le lien de cause à effet.
Quatre ans après, en 2004, toujours avec ce premier amour, nous décidons de faire un bébé. J’arrête ma pilule, prise non stop depuis cette première fois. Mes cycles deviennent irréguliers, normal j’ai envie de dire, jusqu’à ce que je n’ai plus de cycle du tout. Le premier mois, quand tu n’as plus tes règles, tu sautes au plafond. Tu files acheter un test de grossesse…qui s’avère être négatif…et là tu ne comprends pas.
Batterie d’examens pour comprendre, et après quelques prises de sang, le corps médical se rend compte que j’ai une hyper-prolactinémie. Un examen plus poussé détectera un adénome à l’hypophyse. Ce n’est pas grave en soi, si ce n’est qu’il n’y a plus de cycles, donc plus d’ovulation et que du lait sort de mes seins. Car oui, la prolactine est l’hormone de la lactation. S’il n’y a plus d’ovulation, impossible de tomber enceinte. Je suis restée 3 ans sans règles. Je prends un traitement, qui me rend malade comme un chien, pendant un peu plus de 2 ans. C’est censé faire baisser le taux de prolactine, qui ne le baissera pas chez moi. Le médecin m’annonce que je suis certainement en ménopause précoce. What???? il me dit quoi l’autre ??? Au bout de 2 ans de traitement, je décide de l’arrêter, car cela ne règle pas mon problème, et je suis obligée de prendre ce foutu cachet les weekends pour pouvoir aller bosser la semaine, celui ci me rendant vraiment nauséeuse et patraque jusque trois jours après la prise.
La vie reprend son cours, je ne fait pas spécialement de fixette sur le sujet. Nous sommes jeunes, cela va forcément se régler. Et puis un jour, mes cycles reprennent, comme par enchantement. L’heure n’est plus à la fête entre mon copain et moi, le projet bébé n’est plus vraiment d’actualité. Nous nous séparons après 15 ans de vie commune.
Refaire sa vie à 30 ans… aïe ça fait mal! J’ai l’impression d’être vieille, et puis je n’ai jamais vécu seule ! Gros bouleversement dans ma vie. Pas de copains, pas de pilule! Et puis un jour, je rencontre celui qui deviendra mon mari. Rebelote, on prend quoi comme contraception ??? c’est quand même une galère… re- pilule. Bref, assez vite on parle bébé. Pour tout autre chose, j’ai dû à ce moment là faire une prise de sang, et je demande un contrôle de mon taux de prolactine, pour savoir où j’en étais. Verdict: mon taux est extrêmement haut… Le taux normal oscille entre 2,8 et 29,2 μg/l chez la femme et je suis à plus de 500. On m’annonce que clairement, ça va être compliqué de tomber enceinte. J’accuse le coup. Là je fais un peu plus le lien entre la pilule et ce dérèglement hormonal, même si personne ne le dit clairement. Finalement je tombe enceinte relativement vite, mais c’est une grossesse qui se terminera par une fausse couche. Deux mois plus tard, je tombe enceinte à nouveau et 8 mois et 2 jours plus tard, naîtra l’amour de ma vie <3
Après le retour de couche, il était très clair pour moi que je ne reprendrais pas la pilule. Les choix de contraception après une grossesse sont un peu plus grands et j’ai donc choisi le stérilet au cuivre, même si l’idée d’un corps étranger en moi ne me faisait pas rêver! Mis à part la petite douleur à la pause, et les règles hyper abondantes des tous débuts, c’est d’un confort assez remarquable ! Plus à penser à cette pilule tous les jours, pas d’effets indésirables et vraiment beaucoup moins de migraines. Bref, le top…jusqu’au jour où…
Mon stérilet s’est infecté. Là j’ai dégusté ! Et au passage, j’ai failli y rester… Et parce que je ne suis pas allée assez tôt à l’hôpital, supportant la douleur plus que de raison, j’ai frôlé la septicémie. Inutile de vous dire que quand il a été possible de remettre un nouveau stérilet en place, il n’en a pas été question. Plus jamais !
Aujourd’hui, je connais bien mon corps, je connais bien mon partenaire, et donc le plus simple maintenant dans notre couple, c’est le préservatif en période d’ovulation. Ça peut paraître dingue d’adopter le préservatif à ce moment là de notre relation, mais c’est pourtant comme cela que ça colle le mieux!
Et vous? quelle contraception avez vous choisie ?